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    Tamanrasset – Djanet

    …. On me parle de 650 km, des copains, du CAB entre autres, me disent : tu es folle, ça fait au moins 30 km par jour…
    Mais c’est trop tard, André a mis l’expé sur pied, et c’en est une pour moi.
    Donc départ à 4 : André et Marie, Hubert et moi.

    On arrive à Tam à 2 heures du matin, quelques petites heures de sommeil et départ à 7 h 30’ en 4×4 pour rencontrer nos 5 touaregs et nos 18 dromadaires dont 9 de selle, ça me rassure un peu.
    La caravane démarre, et on commence à marcher, et ça va durer 22 jours, et les dromadaires marchent vite et sans s’arrêter… je commence à m’inquiéter.
    La t° est excellente : 30°, un petit vent léger, l’idéal.
    On traverse le petit village de nos touaregs qui sont tous de la même famille, quelques zéribas (sortes de cases en paille), des tas d’enfants, quelques femmes…

    La nuit, on bivouaquera malgré la t° hivernale, mais il faut de l’air à Hubert… et c’est vrai le ciel est magnifique, des étoiles, la lune…
    Les jours se suivent et se ressemblent ; on marche mais le paysage change : des petites montagnes de caillasse, du sable mou ou dur, des cailloux, quelques oueds dans lesquels les dromadaires grignotent des feuilles et des épines d’acacias ou de tamaris.

    On s’habitue à monter nos dromadaires. D’abord 1 heure par jour, puis 2 heures, et ça devient un réel plaisir. Pour la première fois de sa vie Hubert escalade autre chose qu’une montagne : un DROMADAIRE (altitude : 2m20 !),
    Je voyais le Sahara différent : plus de sable, de dunes, mais ce sera pour plus tard.
    On traverse l’oued Sersouf, on aperçoit quelques gazelles au loin, des damans également.

    Les paysages sont envoûtants et on s’habitue à marcher au rythme des dromadaires (mine de rien avec leurs longues enjambées souples ils font 5 km, 5km1/2 à l’heure).
    Le 5e jour on arrive au seul village qu’on traversera : Tin Tarabin, enfin un puits pour que les dromadaires puissent s’abreuver (et nous aussi).

    On traverse un chaos incroyable d’énormes rochers lisses, pas un arbre, rien que le désert.
    Le 14e jour sera le plus dur : 10 heures de marche sans traverser d’oued, c’est Tafasaset.
    La chaleur est forte. A midi on s’arrête ¼ d’heure pour manger un morceau de pain qu’on partage avec notre dromadaire, assis contre lui pour avoir un peu d’ombre.
    Au loin on aperçoit le mont Tazat (2061 m).
    Deux jours plus tard, on arrive au puits de Fort Gardel (Zaouatenlaz), où l’on bivouaquera.

    Quelques jours plus tard, nous passerons par Essendilene (célèbre par le livre Frison-Roche), le vent est terrible, le sable entre partout, nous sommes entourés de dunes, on traverse des mers de sable (ça doit être moins dur en 4×4 n’est-ce pas René !).
    Enfin on traverse le Tassili : gigantesques montagnes de pierres, des gorges menant à d’autres gorges, c’est magnifique et impressionnant. On aura l’occasion de voir quelques grottes avec des peintures rupestres.
    Et voilà, notre belle traversée se termine à Djanet, où nous retombons sur terre au milieu des moutons : demain ce sera l’Haïd.
    « Tenemert » à nos Touaregs, à André et Hubert (et à Marie, qui m’a encouragée quand je n’en pouvais plus), de m’avoir permis de vivre cette aventure.

    Leïla.

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